Le classique de la semaine : Rashed Al Majed, Mashkalni

En 2002, le quarantenaire saoudien Rashed Al Majed s'emparait des ondes du monde arabe avec l'un des premiers megahits du golfe à traverser tout le monde arabe. Ce style appelé "Khaleej" (le Golfe), connu pour sa rythmique spécifique et ses paroles composées de poèmes, est devenu depuis incontournable, puisque la plupart des artistes pop actuellement incluent un titre Khaleej à leur album.
Auteur, compositeur arrangeur, Rashed a enchainé les albums et a récidivé en 2004 avec le titre iraqien "El 'Oyoun" qui fut l'un des tubes de l'année. Son dernier album "Saat" est sorti en 2007.

Bientôt un nouvel album pour Samo Zain

La sortie du nouvel album de Samo Zain est iminente. Moins d'un après la sortie de Arif Eih les promos du nouvel opus de Samo "Leek Lawahdak" sont déja disponibles. En voici un avant gout.

Le classique de la semaine : Allah aleik ya sidi, Ehab Tawfik

Ehab Tawfik est un vieux roublard de la musique égyptienne qui depuis 1990 a fait les beaux jours de rotana puis, depuis 2007 de alam el phan. Loin d'être un amateur, Ehab Tawfik possède un master ainsi qu'un doctorat en musique ! En 2002 sort l'album Homma Kelmetain, d'où est extrait le formidable tube allah aleik ya sidi. Succès phénoménale pour cette chanson qui reste encore une favorite dans le coeur de nombreux égyptiens... En voici le clip

ISSAF - M3ah Alby 2007

Les émissions de TV réalité dérivées de american idol ne cessent de nous fournir de nouveaux (bons) chanteurs. Issaf est une gueule d'ange issue de starmaker, émission diffusée sur la 2eme chaine nationale égyptienne. Bien qu'agé de 29 ans, Issaf est donc un nouveau venu dans l'industrie du disque. Son premier album M3ah Alby a connu un beau succès.

Les chansons 1 et 4, E3mel 7aga et Fadhaltek sont les 2 premiers slows (il y en a de nombreux autres) de l'album. rythme occidental et mélodie orientale pour la première. Totale orientale pour l'autre. Dans la tradition de ce que nous proposent régulièrement les lovers égyptiens, réussi dans leur genre, les auteurs ont visé le slow canonique, genre mesheit khallas de wael jassar... On atteint pas ce niveau cependant...


M3ah Alby (la chanson titre de l'album) est plus rythmé, beat quasi dancehall, électronique, mélodie accrocheuse belle voix très égyptienne, l'ombre d'amro plane bien sur, mais une vraie fraicheur. Les lyrics parlent d'un chagrin d'amour, spleen donc pour un titre très réussi.

Mosh 3ady est un des rares titres assez rapide. Sur un rythme égyptien, avec de petits solos et instrumentaux, percussions darbukas et gros beat qui frappe. Une excellente chanson.

Ajoutons à cette collection Ana Menak, la 6ème plage de l'album. Une chanson au rythme enlevé, 100% égyptienne, à la mélodie sympathique mais pas suffisamment marquante pour laisser un impact dans les charts.

Les 6 derniers titres sont 6 slows, soyez prévenus !
On trouve le très réussi 3andy Aml Feek, slow typique mashreq à l'instrumentation orientale classieuse et soyeuse, à la mélodie nostalgique... Il y a aussi Lessah Wallah qui a la chance d'être porté par un refrain assez implacable (bien qu'un peu convenu). Entahat 7kayitna, est quant à elle basée sur un beat occidental et s'appuie sur une instru moderne, épaulée par quelques ensembles de cordes. Pas mal dans son genre. Enfin El waqt Srqna et 3ereft El 7aq, chansons douces, mais plus animées que les précédentes tout de même, instru occidentales, cordes et accordéon, flute, darboukas, et airs qui se retiennent.. Calibrées et réussies. Bon ensemble pour ces slows donc, si on oublie la faiblarde Kol Youm.

Au final on sent que les compositeurs ont tenté de cibler un public essentiellement féminin et c'est donc volontairement qu'on enchaine les slows romantiques.
La voix du jeune crooner fait mouche et impressionne de maturité vu son peu d'expérience, le beau semble vouloir évoluer sur les terres de Tamer et Amro... On lui souhaite bonne chance !

Notre globale 6.5/10

Le classique de la semaine : HISHAM ABBAS : Nari Narein (Habibi Dah) - 2000

Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir (ou redécouvrir) un classique qui a marqué son époque par sa qualité et par le succès qu'il a obtenu. Pour cette première, voici l'égyptien Hisham Abbas qui nous avait régalé en 2000 avec un titre qui mélange égyptien et indien. Le clip, tourné en Inde, était magnifique, digne d'un clip de film hindi. La chanson a connu un succès sans précédent pour Hisham Abbas, lui permettant d'exporter ses titres dans les différents pays arabes.
Pour ceux qui ne comprennent pas les paroles, voici la version sous-titrée en anglais par ethnikation.

Ruby revient !!!! (et elle est pas contente)

Après un album assez désastreux sorti en 2007 (Mesheet Wara Ahsasy), la chanteuse égyptienne Ruby n'a pas dis son dernier mot. Alors que ses rivales l'ont terrassé après la sortie de leurs nouveaux albums (Nancy Ajram, Amal Hijazy, Yara et surtout Myriam Fares), elle fait comme beaucoup de chanteurs égyptiens en signant la BO d'un film qui va sortir prochainement. Profitant de leur proximité avec le cinéma égyptien, beaucoup comme Hamada Helal, Tamer Hosny ou Mostafa Amar sortent un titre pour le film dans lequel ils sont le héros. C'est le cas pour Ruby même si elle ne fait qu'un cameo dans le film Leilet Baby Doll (Baby Doll Night). La chanson est plutôt classe et reflète la direction vers laquelle Ruby veut s'orienter (cf son clip Ruby Mosh Hate2dar).
Best of luck pour Ruby, et on attend ton prochain album !

La chanson Leeh (du film Leilet Baby Dool)

La chanson de 2007 Mosh Hate'dar


La bande annonce du film Leilet Baby Doll:

Nancy en concert à Bruxelles dans moins de 3 mois

La chanteuse libanaise donnera un concert exclusif à Bruxelles au Forest National ce 29 novembre 2008.
Les tickets sont dores et déjà en vente sur ce site.
Un autre site est consacré à l'événement.

MOHAMMED HAMAKI : Naweeha (2008)

On peut dire que cet égyptien sait bien s'entourer. Depuis son premier album Khaleena Neish en 2004, il n'a cessé surprendre en classant des titres régulièrement dans les top 5 des charts, grâce à une constante qualité de production. Si à l'écoute de son premier album, on pouvait s'attendre à écouter une copie (certes classe) du roi égyptien Amro Diab, Mohammed nous a prouvé le contraire sur son deuxième album, Khales El Kalam. Alternant productions assez traditionnels et cross-overs bien sentis, il obtient la consécration avec le méga-hit Wahda Wahda, qui a trusté la tête des charts pan-arabiques pendant plusieurs semaines.
La sortie de son single en début d'année nous préparait pour la venue du nouvel album de la star égyptienne. Le voilà arrivé, il s'appelle Naweeha. Première surprise, le single Bahebak Kol Youm Aktar n'y figure pas. Néanmoins on retrouve 11 titres dont une intro en début d'album.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Mohammed Hamaki marque un grand coup. L'album est de haute volée, grâce à des mélodies bien senties, et surtout un niveau de production égalant (voire plus) les meilleures chansons du label Rotana. La consistance de l'album est réellement énorme, pas un titre à jeter (phénomène ô combien rare actuellement). Même les slows habituellement ennuyeux, maintiennent l'attention grâce à des variations rythmiques, des choeurs inédits ou des envolées de violons que Tamer Hosny n'aurait pas renié ("Ana Law Azetouh"). Mais c'est "Efftakart" qui retient l'attention grâce à son instrumentation classieuse et à sa mélodie légère. Un pur moment de douceur.
Mais l'album est plutôt tourné vers les chansons rythmées. Les tubes du dance-floor sont de sortie, mais pas de rythme technoïde (contrairement à son single Bahebak Kol Youm Aktar). Un mélange d'électro-funk accompagne les instruments traditionnels sans jamais les éclipser, et c'est là toute la subtilité de la production de Mohammed. "Aktar Min El Donia", "Habibi Law Za'alan", "Gat Ya Magatesh" ou "Henna Ganbi " sont vraiment des réussites dans leur genre.
"Naweeha" et "Ha'annet" sont clairement des tubes potentiels en puissance, avec une base traditionnelle pré-dominante. Les mid-tempos sont eux aussi réussis, avec "Alou Feki" ou "Mesh Ma'aoul".

Vous l'aurez compris, Mohammed réalise un retour fracassant, avec un album qui restera comme l'un des meilleurs de l'année. Les égyptiens sont en pleine forme, après l'album de Khaled Selim et celui de Hamada Halal, qui s'imposent comme les rois de la nouvelle génération.
C'est un peu triste à dire, mais "Naweeha" est l'album qu'on aurait pu attendre d'un Amro Diab des grands jours (même si le dernier album est pas trop mal).

Mohammed Hamaki réalise le Hat-Trick parfait et va devenir la nouvelle star égyptienne, sans aucun doute...

Verdict : SUPERHIT
Note : 8,5/10

Pas de vidéo officielle pour un single, donc voici la pub promo pour l'album.